Votre réflexion mûrit. Plus vous y pensez, plus cela devient clair: c’est le moment pour vous de changer, de passer à autre chose en lançant votre entreprise. Immédiatement de multiples questions vous assaillent: comment faire vu que vous ne l’avez encore jamais fait? Réponses: en agissant de manière méthodique et en vous faisant accompagner par des experts de confiance.
Étape 1 : avez-vous un vrai projet d’entreprise?
Le risque tient essentiellement au rêve et sa puissance d’aveuglement. Vous avez une passion et voulez en vivre. Pouvez-vous en faire un projet d’entreprise? Le meilleur test est de faire l’effort de le verbaliser et de le confronter à votre environnement.
Il s’agit donc de préparer votre pitch, de le confronter à la réaction de personnes très diverses et de bien écouter leurs réactions. Première vertu: vous forcer à expliquer votre projet de manière simple et compréhensible. “Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément” écrivait Boileau. Si vous ne recueillez que de l’incompréhension, prenez garde: soit votre projet n’est pas clair, soit son expression est confuse. Dans un cas comme dans l’autre, vos prospects n’auront pas confiance s’ils ne comprennent pas directement l’avantage que vous leur proposez.
Deuxième question clé: est-ce le bon moment? Ecoutez bien les réactions de vos interlocuteurs à ce sujet et posez-vous les bonnes questions en conséquence. Ils vous disent que c’est trop tôt: ne renoncez-pas pour autant mais vérifiez bien que vous avez les moyens d’être pionnier? Au contraire, ils vous disent que vous arrivez trop tard: regardez attentivement ce que font vos futurs concurrents: avez-vous les moyens de rentrer dans un marché en voie de consolidation où le prix fait la différence?
Troisième question primordiale: quel est le coût d’accès au marché et votre concept est-il suffisamment différenciant? Combien de bonnes idées n’ont pas abouti faute de capacité à se faire entendre par suffisamment de clients potentiels?
Dernière remarque essentielle: si votre test vous semble suffisamment positif, foncez! Ne visez jamais la perfection: elle est le premier ennemi de l’entrepreneur.
Étape 2 : votre projet est-il raisonnablement viable?
Faites l’exercice de votre business plan sur une période significative. Si nécessaire, faites-vous aider par votre futur expert comptable ou par une relation habituée à ce genre d’exercice.
Partez non pas de l’objectif à atteindre en termes de rentabilité pour assumer tous vos coûts mais bien sur base d’hypothèses réalistes de nombre de ventes, de panier moyen et de marge brute. Ensuite, introduisez vos coûts de vente et vos besoins de dépenses marketing pour générer le nombre de ventes attendu. Enfin, introduisez vos frais généraux en respectant autant que possible votre réalité. Inutile de comprimer les coûts à un niveau irréaliste.
Regardez ensuite à quel résultat vous parvenez en prévoyant une montée en puissance réaliste de votre activité. Cet exercice vous permettra de définir au bout de combien de temps vous pouvez espérer atteindre le seuil de rentabilité et quels sont les espoirs réalistes de revenus.
Si cela tient la route, bonne nouvelle car si vous êtes convaincu, il y a de grandes chances que vous convaincrez quelque interlocuteur que ce soit. Si vous devez imaginer des hypothèses trop optimistes pour que votre projet soit viable, posez-vous les bonne questions avant de vous lancer. Ce n’est pas une raison pour renoncer mais il est utile de revisiter votre projet pour identifier comment le rendre plus rentable.
Étape 3 : avez-vous les moyens de vos ambitions?
Si l’étape du business plan a été franchie avec succès, il vous reste maintenant à définir quels sont les investissements nécessaires pour lancer votre entreprise et en financer la croissance jusqu’au seuil de rentabilité. Cet exercice doit vous conduire à élaborer votre plan de trésorerie pour définir vos besoins exacts en cash et ensuite réfléchir à son financement.
Vous pourrez investiguer deux sources principales de financement. Le financement propre et le crédit d’investissement.
Le financement propre provient des fonds que vous et/ou vos proches pourront investir directement dans le projet. Ils doivent être suffisants pour vous donner une chance de trouver le solde auprès d’un organisme bancaire. En Belgique, le ratio ⅓ de fonds propres, ⅔ de financement est généralement accepté dès lors que le business plan tient la route. L’apport de quelques garanties supplémentaires sera éventuellement demandé.
Vous pouvez aussi bien entendu totalement financer votre lancement si vous en avez les moyens mais, vu le coût actuel très faible de l’argent, recourir au crédit est vraiment intéressant.
Cet exercice est crucial. Ne lancez-pas votre projet si vous savez que vous serez très rapidement pris à la gorge si les résultats ne sont pas directement au rendez-vous. Même si vous acceptez une part de risques, vous aurez besoin d’une certaine sérénité pour véhiculer l’image de succès qui rassurera vos clients.
Étape 4 : créez votre entreprise: c’est facile!
Tout ce qui est inconnu fait plutôt peur. Votre projet a franchi les trois premières étapes : vous prenez la décision de vous lancer. Immédiatement vous viennent plein de questions: comment créer mon entreprise, comment obtenir mon numéro de TVA, quel statut adopter, comment lancer ma comptabilité, quelles assurances dois-je prendre, etc.?
Tout cela est très facile. Faites-vous juste entourer des bons partenaires: un avocat pour créer les statuts de votre entreprise qui souvent pourra vous recommander le notaire devant qui vous pourrez procéder à la création et qui s’occupera aussi d’obtenir votre numéro d’entreprise qui sera également votre numéro TVA; votre expert-comptable qui s’occupera des démarches administratives et créera votre comptabilité.
Et si vous faites le choix de lancer votre entreprise en franchise, votre franchiseur vous apportera toutes les informations et tout le soutien nécessaires pour être prêt à faire de votre rêve votre nouvelle réalité.
Que l’aventure commence et qu’elle soit belle!